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![KAI.Z.ER DE RETOUR AU DIRTY POUR CETTE HUITIÈME ÉDITION DES ARTY DIRTY.]( "KAI.Z.ER DE RETOUR AU DIRTY POUR CETTE HUITIÈME ÉDITION DES ARTY DIRTY.")
KAI.Z.ER DE RETOUR AU DIRTY POUR CETTE HUITIÈME ÉDITION DES ARTY DIRTY.
Nous bâtissons, nous façonnons, nous érigeons des structures qui se dressent face au temps, persuadés qu’elles nous survivront. Mais tôt ou tard, elles s’effondrent sous le poids de l’oubli. Pourquoi construisons-nous, si c’est pour abandonner ? Pourquoi investissons-nous tant d’énergie à édifier ce que nous laisserons derrière nous ? L’abandon est une empreinte. Il raconte une histoire inverse de celle que l’on croit écrire en bâtissant. Là où nous pensions graver notre permanence, il ne reste souvent que la fragilité du temps. Une usine déserte, un manoir éventré, une école où résonnent encore les murmures absents… Autant de vestiges d’un futur que nous avions projeté, et qui n’a pas eu lieu. J’aime photographier ces lieux, non pas pour leur redonner vie, mais pour témoigner de leur passage. Chaque image est un fragment d’histoire figé avant que la nature, l’oubli ou les ruines ne les emportent définitivement. Photographier ces espaces, c’est refuser qu’ils sombrent dans le néant total. C’est inscrire dans la mémoire collective ce que d’autres ont préféré effacer. Un roadtrip à travers l’oubli, à travers ce que nous avons laissé derrière nous. Parce qu’il n’y a pas que les hommes qui disparaissent : nos rêves aussi s’effondrent, nos ambitions se fissurent, nos constructions s’effacent. Et pourtant, elles ont existé. Elles ont contenu des rires, des peines, des espoirs. Elles ont été des refuges, des lieux de travail, des espaces de vie.
